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Bogdana KOSTIOUK, "La famine génocidaire de 1933 en Ukraine", Novoïe Vremia (Moscou) in Le Courrier International, N° 428 du 14 au 20 janvier 1999

En Russie, parler des exactions bolcheviques est indécent d'après l'auteur de cet article. On peut rajouter, en Europe occidentale, ça l'est également pour certains... Pour la première fois un journal russe reconnaît la famine génocide de 1933 en Ukraine. "Une guerre sans effusion de sang (...) un génocide voulu par Staline, délibérément destiné à exterminer le peuple ukrainien (...)" comme l'écrit Oles Gontchar, célèbre écrivain, dans l'avant-propos de son recueil une guerre sans effusion de sang. Livre de témoignages.
Dans ce même numéro du Courrier International, lire également "A quand la vérité sur le communisme ?" d'Alexandre Vatine, "le goulag, premier guide pratique", "Empoisonner l'anthropophage", un extrait du livre d'Oles Volia, Vie quotidienne en Ukraine, 1933 paru dans Novaïa Vremia à Moscou et "En Biélorussie, la répression était justifiée", une traduction de l'article de Cezary Golinski paru dans Gazeta Wyborcza, à propos des charniers de Kouropaty. Ce dernier article montre l'affrontement de deux écoles historiques dans la Biélorussie d'aujourd'hui , l'une officielle, celle du mensonge perpétuel dirigée par le Professeur Adam Zaleski, qui tente de réhabiliter les crimes du communisme et l'autre, celle de la vérité historique courageusement menée par Igor Kouznetsov, "nouvel ennemi du peuple" façon Loukatchenko, le président-dictateur de la Biélorussie communiste où écrire la vérité historique n'est pas sans danger quand, aux preuves indéniables, le dictateur oppose la prison.

Hélène MENEGALDO, "Les Russes à Paris 1919-1939", Collection Monde, Autrement, N°110, Octobre 1998.

Malgré le titre, on perçoit, sous-jacentes, la présence et la vie des Ukrainiens sans identité nationale dans l'émigration. Ce numéro 110 de la revue possède toutes les qualités des autres titres de la collection "Français d'ailleurs, peuple d'ici."

"L’Ukraine sur la voie des réformes", Le Moci, N° 1337, 14 mai 1998, Paris.

A trois mois de la visite officielle du Président Jacques Chirac en Ukraine, première visite d’un chef d’Etat français, le MOCI publie une enquête sérieuse à partir des données économiques du Poste d’expansion économique de l’ambassade de France à Kyïv et ses conclusions sont beaucoup plus nuancées que celles de l’article des Echos. L’article de 8 pages de cette revue professionnelle décrit le cas de trois des 80 entreprises françaises installées en Ukraine, dont Besnier Ukraine (le fameux beurre Président) installé à Mykolaïv. L’article décrit les conditions de l’investissement étranger en Ukraine et parle du secteur agricole comme d’un grenier à explorer. A lire absolument par les futurs investisseurs !

Anatoly CHEVTCHENKO, "Le soutien intéressé de Moscou", Le Courrier International, N° 385 du 19 au 25 mars 1998, Paris.

Traduction d’un article paru dans Narodna Gazeta de Kyïv à propos d’un accord de coopération signé par les président Leonid Koutchma et Boris Eltsine, un geste considéré par beaucoup comme un acte de soumission en période électorale.

Jean-François POLO, "Ukraine : 700 entreprises à mettre sur le marché", Les Echos, 20-21 mars 1998, Paris.

Paralysée par l’attentisme de son gouvernement et l’opposition du Parlement, l’Ukraine n’a pas été capable d’engager les réformes, n’a guère restructuré son appareil de production hérité de l’ère soviétique et est incapable de tirer profit de l’importante assistance internationale même si à terme, le potentiel économique du pays paraît très prometteur. La situation, aggravée par les aberrations d’une lourde bureaucratie, l’incertitude politique et un regain de l’influence russe cachée, décourage les investisseurs étrangers potentiels. L’enquête économique de J.-F. Polo présente une interview de Gérard Duchêne (responsable du programme TACIS en Ukraine), et deux autres articles sur "les aberrations d’une lourde bureaucratie" et "l’absence de réformes paralyse la croissance", un graphique des échanges franco-ukrainiens, un encart sur Tchornobyl, un tableau des atouts et des handicaps de l’Ukraine et une très intéressante échelle des risques en terme de marché. L’Ukraine est classée comme un marché moyen en stagnation au risque élevé !

"L'Union européenne et l'Ukraine" (Rapports Titley et Hoff - docs A4-0059/98 et 0063/98), Info session, 9-13 mars 1998, Parlement européen, Strasbourg.

Ce rapport de la session parlementaire, qui décrit l'Ukraine comme un pôle de stabilité dans la région, trace un rapide compte-rendu du débat commun et des votes du 11 mars 1998 consacrés à l'Ukraine.
Disponibles dans toutes les langues de l'Union européenne, on trouve les rapports Titley et Hoff en français sur le site du Parlement européen.